L’Ail

 

Photo d'une gousse d'Ail et d'une autre ouverte

 

L’Ail (Allium Sativum)

Cultivé depuis plus de 5 000 ans, l’Ail est bien connu de nos jours comme condiment. De la famille des Liliacées, il est appelé aussi Manteau de Notre-dame, Manteau de la Vierge, Pied-de-lion ou encore Rose Puante par les Grecs de l’Antiquité et était autrefois dit thériaque (contre-poison) des pauvres ou rustique. Pouvant atteindre jusqu’à 1 mètre de hauteur, il en existe différentes variétés et couleurs comme l’Ail blanc, rose, violet ou rouge.

D’abord très prisé, il a été ensuite interdit aux tables aristocratiques romaines et de consommation à toute personne souhaitant passer le seuil de lieux sacrés durant l’Antiquité. Considérée comme assez vulgaire, eu égard à son action sur l’haleine, cette plante à tout de même était prescrite à Ulysse par Hermès afin qu’il échappe aux enchantements de la puissante magicienne Circé.

En effet, si l’Ail avait une mauvaise réputation à cause des effluves tenaces, il était très utilisé par les paysans et les marins pour ces propriétés anti-poison, car grâce à ses vertus antiseptiques, on estimait qu’ils les préservaient pendant leurs longs voyages des aléas de la mauvaise conservation des aliments sur les bateaux. On disait également de lui qu’il donnait du courage aux guerriers et Hippocrate le déclarait emménagogue est susceptible de définir si une femme était stérile ou non.

Il a été utilisé pendant la guerre de 1914/1918 pour désinfecter les plaies et combattre le typhus ainsi que la dysenterie.

Les jardiniers peuvent aussi l’utiliser comme fongicide, insecticide et répulsif général auprès de certaines de leurs plantations, sauf au côté de légumineuses comme les pois et les haricots.

Bref, vous l’aurez compris, bien qu’il est de nombreuse propriétés bénéfiques sur notre santé, la relation entre l’Ail et l’homme est depuis toujours passionnelle et fluctue entre amour et dégoût.

Cette plante bulbeuse à feuilles étroites et longues produit donc des bulbes ou têtes d’Ail formés de 3 à 20 caïeux ou gousses entourés d’une fine pellicule. Son bulbe renferme une essence sulfurée, très volatile qui dégage cette forte odeur tant redoutée par certains d’entre nous bien qu’elle s’adoucisse lorsque l’Ail est cuisiné.

Il existe différentes variétés d’aulx, divisés en deux groupes :

l’Ail à tige tendre, plus court, sans fleurs et dont les feuilles meurent, laissant place à un bulbe qui se conserve bien.

l’Ail à tige dure, comportant des tiges florifères longues et dures restants bien attachées au centre du bulbe.

 

Saison : Récolté en juin, juillet et août, il est consommé toute l’année.

 

Préparations et utilisations : La partie de l’Ail utilisée est son bulbe cru ou cuit. Il est préparé sous forme d’huiles, de jus, de sirop, de décoction ou tout simplement entier, haché, finement coupé, pressé, braisé, en poudre ou encore cuit en chemise. On le frotte sur du pain, le pique dans les viandes et poissons, on en fait des sauces, des aïolis…

Nous aborderons ici l’aspect alimentaire de ce bulbe, mais l’Ail est également utilisé sous forme de gélules, comprimés, emplâtres, cataplasmes, pommades pour les soins thérapeutiques.

 

 

Propriétés et indications thérapeutiques usuelles de l’Ail

Antiseptique : En cas de coliques, diarrhées, gaz. Il agit également sur les problèmes cutanés comme l’acné, les verrues et les cors .

Anti-bactérien et anthelminthique (vermifuge) : Il agit en cas d’infections parasitaires intestinales comme le Ténia ou les vers (oxyures).

Anti fongiques : Il agit en cas de mycoses.

Anti-allergiques : Il est dit que les extraits d’Ail diminueraient plus de 90 % la réponse cellulaire après une exposition à un allergène.

Immunostimulant, antitussif et expectorant : Il prévient des maladies contagieuses et aide à lutter contre les maux respiratoires saisonniers. Grâce à son action antibiotique, il soulage des maux de gorge, des infections respiratoires en cas de bronchite, de grippe ou d’infections saisonnières en général.

Diurétiques : L’Ail aide à l’élimination l’eau stockée dans le corps et contre la cellulite.

Hypotenseur : L’Ail fluidifie le sang et aide à améliorer la circulation sanguine en stimulant le cœur, la coagulation avec une action anticoagulante. Antihypertenseur, il aide en cas de problèmes cardiovasculaires, réduit l’hypertension artérielle et lutte contre l’artériosclérose, hyperlipidémie et l’hypertension.

Anticholestérolémiant : Il aide à réduire le cholestérol et prévient les problèmes de vésicules et de stéatose du foie (excès de graisse dans le foie).

Antioxydant : Il agit contre le vieillissement cellulaire, Il est dit que l’Ail aurait une action contre certaines maladies neurodégénératives comme Alzheimer.

Antidouleur : Sa consommation régulière aide en cas de douleurs articulaires, musculaires et névralgiques.

Stimulant sexuel : L’Ail est un stimulant des fonctions de reproduction et favorise la formation des spermatozoïdes, aide à l’érection en renforçant les vaisseaux capillaires.

 

 

Propriétés médicinales et applications de l’Ail dans l’alimentation

On trouve dans le commerce de la poudre d’Ail pour la cuisine, personnellement, je trouve dommage de ne pas profiter de la fraîcheur de ce condiment que l’on trouve facilement toute l’année et dont le goût se manifeste plus généreusement sous sa forme initiale. De plus, cela laisse une plus grande place à la possibilité de son utilisation .

L’Ail est apprécié pour relever certains plats, mais n »oubliez pas que l’Ail est un condiment fort en goût et en arôme et qu’il est à utiliser et consommer avec sagesse, il est prêt à parfumer vos mets tout en prenant soin de votre santé, mais en exagérant les doses, vous effacerez le goût des plats et autres ingrédients qu’il accompagne et vous risquer à transformer sa bienveillance en attaque brûlante pour votre organisme

Il existe de petites astuces pour que l’odeur de l’Ail parfume un peu moins votre haleine tout en profitant de son parfum et de ses bienfaits. Si vous souhaitez manger l’Ail seul, ôtez la tige qui se trouve au centre de la gousse (voir dessin) avant de le manger. Vous pouvez également accompagner l’Ail de persil finement ciselé ou en croquer directement quelques feuilles après avoir dégusté un bon plat savamment aillé. Ainsi, vous pouvez vous faire plaisir, en faire profiter votre organisme tout en préservent votre entourage, les grains de café sont aussi très efficaces mais nettement moins agréable a croquer.

Vue d'une coupe d'un bulbe d'Ail

Malgré ces petits trucs, certaines personnes dès qu’il digère de l’Ail sentent son divin parfum embaumer leur haleine, et même transpirer par tous les pores de leur peau, c’est ainsi, à vous d’échanger avec ceux qui vous entourent pour savoir si cela les dérange ou de vous faire de petits plats « condimentés » d’Ail en solitaire.

 

L’Ail cru :

Pour les problèmes de peau acnéique, de coliques, de diarrhées, de flatulences (gaz).

Cru : Mangez 1 gousse d’Ail, 1 à 2 fois par jour. Si vous ne le faites qu’une fois par jour privilégiez la prise le matin.

Huiles alimentaires parfumées : Parfumez vos plats de légumes, salades et pizzas maisons : Pour préparer une huile aromatisée à l’Ail et autres bonnes herbes. Pour ce faire, dans une bouteille, versez votre huile d’Olive bio, puis ajoutez quelques gousses d’Ail, du Romarin, du Thym, des baies de Poivre… Comme pour toutes les huiles arrangées, ne mettez pas trop d’ingrédients, car la quantité de saveurs tuerait le goût.

Marinade  : Cette préparation peut aussi servir pour des marinades de feta, de tomates séchées ou de belles Olives. Pour la feta coupez-la en cubes puis déposez-la ensuite dans un bocal, pour les tomates ou les olives mettez les directement dans la préparation et laisser agir jusqu’à obtention de l’arôme qui vous convient. Fermez bien le bocal, conservez au réfrigérateur. Vous pouvez maintenant agrémenter vos plats d’été avec de délicieuses tomates, olives ou feta parfumés aux senteurs du sud. Vous pouvez mélanger feta, tomates séchées et olives ensemble, un vrai délice.

Les tartines : Un classique, frottez de l’Ail sur une bonne tranche de pain (avec ou sans gluten) préalablement toasté ou non, ajoutez un filet d’huile d’olive et quelques morceaux de tomates fraîches, dégustez.

Selon les goûts, vous pouvez ajouter de l’avocat, de la feta ou de la mozzarella, des olives… Régalez-vous, cela est le but.

L’aïoli : Bien sûr comment parler de l’Ail sans penser à l’aïoli, cette délicieuse préparation qui fait le sujet d’un jour de fête dans les villes du sud et fait la joie des méditerranéens ?

Les ingrédients nécessaires à cette préparation sont simples, de l’Ail, bien sûr, une bonne huile d’Olive bio, un œuf, un citron bio et du sel. Pour la recette de l’aïoli traditionnelle, je vous joins le lien de celle que j’ai trouvé sur le site des « Recettes de Laylita » mais vous trouverais bien sur celle qui vous convient sur Internet ou dans un bon livre de cuisine du sud.

 L’aïoli par Laylita : https://www.laylita.com/recettes/aioli/

 

Ce ne sont que quelques exemples de l’utilisation possible de l’Ail en cuisine, si vous aimez cuisiner, libre à vous de l’incorporer dans vos créations et vous en délecter, à vos casseroles !

 

Décoction :

En cas d’hypertension ou de problèmes de circulation sanguine.

Versez 1 litre d’eau tempérée dans une casserole et 1 à 2 gousses d’Ail puis portez à ébullition et laissez bouillir pendant 5 minutes. Buvez 3 tasses par jour de cette préparation.

Si vous le souhaitez, vous pouvez remplacer l’eau par du lait, dans ce cas, écrasez les 2 gousses d’Ail que vous mélangez au lait et faites bouillir de la même manière que pour l’eau. Buvez 3 tasses par jour de cette préparation.

 

Sirop et en infusion :

Aide en cas de toux et de problèmes respiratoires, d’asthme et de coqueluche.

Sirop : Faites bouillir 1 tête d’Ail dans 30 cl d’eau pendant 20 minutes. Puis ajoutez 2 cuillerées de miel et ½ citron vert, laissez mijoter le tout pendant 3 minutes. Prenez 1 cuillerée à soupe du sirop 3 fois par jour dès les premiers symptômes de toux et autres problèmes respiratoires. Ce sirop se conserve pendant 3 semaines dans un récipient bien fermé, a l’abri de la lumière.

Ou

Dans le volume d’une tasse d’eau, versez 50 g d’ail et faites bouillir puis filtrez et ajoutez le miel. Prenez 3 cuillerées à soupe du sirop par jour.

 

Conservation de l’Ail

Dans un endroit sec et sombre

 

 

Précautions d’emploi et contre-indications : L’ail est déconseillé en cas d’anémie, de porphyrie et nécessite un conseil en cas de prises de traitements pour la coagulation, de problèmes cardiovasculaires ou après une intervention chirurgicale car il peut entraîner des risques de saignements.

Prendre conseil en cas de syndrome du colon et de l’estomac irritables.

Hormis cela, sa consommation est considérée sans aucun risque lorsqu’elle est prise pendant une courte période, mais en cas d’allergie ou de trop grosse consommation l’Ail peut provoquer en application sur la peau des rougeurs, gonflements ou cloques. En consommation interne des saignements des gencives ou du nez, des ecchymoses.

Ses effets secondaires bien connus son haleine ou odeur corporelle prononcées, des brûlures d’estomac, mais aussi des effets anticoagulants, des brûlures dans la bouche ou de la gorge, des myalgies (douleurs musculaires), maux de tête, fatigue, des gaz, diarrhées, nausées ou vomissements.

Bien sûr, stoppez immédiatement la consommation d’Ail et contactez un professionnel de la santé dans le cas où vous présentez certaines de ces manifestations.